▶ Coincé entre réalité et fiction, un muet au nom difficilement prononçable.

Niilo ? Approches veux-tu, nous allons te décrire à ces braves gens. Oui tu as peur des inconnus, mais ils seront gentils, alors calmes toi et cesses de triturer cette mèche. Nerveux, et un peu trop renfermé, tu ne peux pas t'empêcher d'éprouver ce sentiment de panique intense dès que tu es confronté à une personne inconnue te demandant une chose quelconque. Tu es loin d'être malpoli, et en confiance, tu te montres même plutôt serviable et chaleureux, et tu ne rechignes pas à rendre service à autrui. Mais voilà, tu préfères tout de même qu'on te laisse dans ton monde, et c'est très mal comme attitude Niilo ! Rester dans ta bulle n'est bénéfique ni pour toi, ni pour ton entourage. Personne n'aime parler à un mur, qui grommelle des réponses sans sens, les yeux rivés sur un objet qu'il fabrique au cas où d'une quelconque guerre.. Tu es étrange Niilo, comprends le. Que rajouter ? Tu es un spécimen qui mérite d'être étudier, par ces moments de troubles que tu subis. Quand ta bulle éclate et que tu refais face à la réalité, tu as toujours des réactions.. Surprenantes. Au début, tu restais apeuré, depuis ton arrivée ici, tu es plutôt calme mais tu cherches à te rassurer en touchant les objets qui t'entourent, en scrutant la moindre chose qui sort de ce que tu considères dans ton esprit comme "normale".

Physiquement ? Regardes toi dans la glace, tu pourras voir un adolescent, pas très grand certes, mais fin avec une musculature honorable pour son âge. Ton visage possède des traits assez légers, mais une expression toujours vide, un peu.. Morte. Tes yeux sont d'un bleu profond, qui attire le regard, mais qui gêne assez de part l'impression d'être percé de l'intérieur qu'on éprouve à trop les fixer. Tes cils sont longs et féminins, ta peau blanche sans défauts apparents, et ton nez ne fait pas trop poire. Ta chevelure ? Noire, jamais coiffée, où des lunettes d'aviateurs trônent en unique maître des lieux. Comment tu t'habilles ? Tu as tendance à privilégier le port du jean et du pantacourt question bas. Les baskets sont toujours de rigueurs, bien que tu ne fasses jamais tes lacets. Le haut.. On t’envoie souvent te rhabiller à cause de ça, toujours un t-shirt assez léger dévoilant tes épaules, ou un débardeur. Niveau couleur ? Tu aimes tout ce qui est coloré.

Niilo ! Niilo ! Ouvres les yeux, tu viens de naître ! Certes, il fait froid, tu pleures, mais tu es né ! Le jour, le lieu, tout ceci est futile, tu es là, et il n'y a que ça qui compte pour cette dame qui avec douceur, défait son haut et te donnes ton premier repas que tu avales goulûment. Elle est blonde, ses cheveux sont nattés, sa peau est un véritable plaisir au touché. On dirait une fée, c'est ce que tu te dira jusqu'à tes cinq ans, où la fée donne ta petite main à une dame dont les rides montrent qu'elle a déjà bien vécut.
La fée partie, tu te sens.. Perdu. Chez la dame, ce n'est pas comme chez toi. Il y a des enfants, plus petits, plus grands, ils te font peurs, et tu ne les comprends pas. Les jours passent et se ressemblent, tu t'isoles, eux ils jouent, la dame semble triste pour toi, mais son visage a toujours l'air triste, peut être parce qu'elle va bientôt mourir ? En attendant, elle te prend à part, te lit des contes et là.. Là tout change, tout devient beau, et tu commences à jouer, comme les autres. Mais le jeu ne finira jamais. Dans la contrée d'Hyperborée, tu ne pourras jamais partir réellement, sans avoir retrouvé cette fée qui a toujours été là.
Le temps s'écoule, la dame trouvait ça amusant, à l'aube de tes quatorze ans, elle s'inquiète. En ce moment, ton jeu prend de la place, ton monde étouffe le logis où tu te trouves, et il nuit à ta scolarité commencée il y a peu. Tu te perds dans les méandres de la fiction. Il y a des moments où tu paraît totalement normal, puis la seconde d'après, tu es vide, sans expression, tu plonges dans le pays des Hyperboréens. Les gens qui te regardent, voient juste un adolescent fatigué, semblant dormir les yeux ouverts, mais parfois tu t'agites, tu gémis.
Ce n'était plus possible. Tu t'enfermais plus qu'au départ, le son de ta voix s'atténua. Tu avais besoin d'une ardoise pour communiquer, et tes rares instants de lucidités étaient prônés par la peur que ça recommence. Alors on t'adressa une lettre, une lettre qui annonçait un départ vers Cripple Saved. Tu savais que ça ne serait pas si simple de se soigner, mais il le fallait bien, c'est ce qu'avait prononcé la dame en t'embrassant le front. Tu constatas bien vite qu'elle avait raison dès ta première année, mais courage Niilo, un jour tu la retrouveras, ta fée.

Ton handicape ? Tu restes souvent coincé dans ton imaginaire et les retours à la réalité ont tendances à te chambouler quelque peu. Par refus d'accepter cette réalité, tu as tendance à te faire passer pour un muet, et te sers d'une ardoise pour les rares fois où tu acceptes de parler.

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Grand fan d'Hetalia, des pays nordiques en général, et des fiches écrites à la troisième personne.. What else.. Adepte des idioties en tout genre, fervent utilisateur de franglais, capilairement moutonneux, âgé d'une quinzaine d'années, littéraire jusque dans les tripes, entrain de galérer pour trouver des choses à dire, personne à l'humour douteux.. Ca devrait suffire. Nei ?